ÇA SE PASSE CHEZ NOUS

MAIS OÙ SONT LA MORALE ET LE BON SENS DANS TOUT CELA

16 septembre: Sept policiers ont été agressés à Reims par un groupe de moins de dix individus. 
Les agresseurs s'en sont sortis indemnes tandis que des policiers, sérieusement blessés, ont été hospitalisés, l'un d'eux a été opéré. Voilà qui appelle nombre de questions.

Les policiers sont censés protéger la population, n'est-il pas? Alors comment peut on admettre que des policiers aguerris ne sont pas en mesure de faire face, avec réussite, à ce genre d'agression. 
Euh..! Ne sont-ils pas armés? Ou bien ont-ils peur des réactions de leur hiérarchie ou de la justice en cas d'usage d'une arme? Peur de subir le sort du motard qui a tiré sur le jeune Nahel, lequel avait gravement mis la vie des autres en danger? Voilà qui ne va pas rassurer les “braves gens”. 

Maintenant on peut aussi voir le problème sous un autre angle. C'est sûr que lorsque le leader des Insoumis dit des policiers qu'ils sont des barbares et que la police tue, pendant que ses affidés taguent les murs du slogan ACAB (tous les policiers sont des bâtards), ça n'arrange pas non plus leurs relations avec les gens.
Tout le monde déteste la police, scandent les manifestants de l'ultra gauche? 
Ce n'est pas vrai. Les Français en général ne détestent pas leur police. Mais l'aiment-ils ?

Certains syndicats policiers pourraient aussi battre leur coulpe. Qui ne souvient pas de ces flics corsetés comme des robocops n'hésitant pas à envoyer, à bout portant, des balles de défense sur des manifestants pacifiques, provoquant maints éborgnements et  fractures au visage? Qui n'a pas vu ces images de ce flic faisant un croche-pieds pour faire chuter une manifestante inoffensive? Qui n'a pas vu ces policiers passant littéralement à tabac des manifestants poussés à terre après s'être réfugiés dans un bistrot? 
Mais, encore, que dire de ces policiers zélés qui traquaient et verbalisaient, lors du sinistre épisode covid, les citoyens pacifiques qui avaient dépassé de quelques mètres leur zone d'un kilomètre, ou qui avaient rédigé leur auto-attestation au crayon effaçable, ou ceux qui se promenaient sur des plages désertes, ou qui faisaient du vélo pour leur simple plaisir et pas pour faire les commissions. Et ceux qui vérifiaient dans les bistrots si les consommateurs étaient bien vaccinés et buvaient bien leur café debout, mdr. Et ceux qui interdisaient à d'autres protestataires de se promener avec un drapeau tricolore. Si, si, même cela ils l'ont osé!

Oui, oui, on a vu des policiers mépriser de la sorte les pauvres citoyens victimes des mensonges de nos gouvernants, par exemple en traitant une simple grippe comme une épidémie mortelle et hautement contagieuse. La manoeuvre n'était-elle pas là: monter les “braves gens” contre leur police, en prévision de tentatives de soulèvements futurs? 
Divide ut regnes. Diviser pour régner. Bonne question.


Non, ils n'ont pas toujours été très glorieux, dans leur majorité, les policiers en ces occasions. Ils se sont même montrés plutôt complaisants vis à vis des autorités, lesquelles aujourd'hui les méprisent ou les négligent.
Non, tout le monde ne déteste pas la police. Mais tout le monde ne les aime pas non plus, et ne les respecte pas forcément.
Le respect, ce n'est pas dû, ça se mérite!

 

9 Septembre

Baptiste et Mathys étaient deux copains de classe.  Ils suivaient ensemble des cours dans une école de préparation à un emploi. Ils étaient très différents mais pas antagonistes du tout. Mathys était le plus sage et conforme à ce qu'on attend d'un élève, même de 19 ans. Baptiste était un peu plus turbulent mais pas méchant.

Un jour, alors que Mathys était sagement assis sur son banc à attendre l'arrivée du professeur, Baptiste jouait sur l'estrade avec une raquette de badminton. Faute du volant adéquat, il avait pris une craie. Et d'un bon service-volée il avait envoyé la craie dans l'oeil de Mathys. 
A l'évidence, Baptiste n'avait pas visé l'oeil de son copain de classe. C'était, vraisemblablement, un geste idiot. Il n'empêche…

Il n'empêche que Mathys souffre désormais d'une blessure irréversible à l'oeil. C'est non seulement douloureux mais, par surcroît, handicapant. Et la rééducation va coûter cher. Très cher. Mathys est malheureux. Baptiste dit regretter son geste idiot. Qu'importe, la famille de Mathys veut que Baptiste paie pour ce qu'il a fait. Alors la famille du garçon éborgné a déposé une plainte à la gendarmerie. Un certain temps après les faits. Les gendarmes ont fait ce qu'ils ont pu, et ils ont pu peu, pour présenter un rapport au parquet. Lequel parquet a décidé de poursuivre Baptiste pour violence aggravée. Un délit susceptible d'entraîner une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans et une amende jusqu'à 75.000 euros. 

Mais voilà, pour la défense ce qui s'est passé ce jour-là dans une salle de classe n'est pas un délit, c'est juste un accident. Un dramatique accident. On est tenté de la croire. On ne peut pas imaginer que Baptiste a volontairement décidé de mutiler Mathys. Il n'empêche, volontairement ou pas, il l'a fait!
Après un bref délibéré le tribunal revient et donne sa décision: relaxe pour les faits reprochés. Il n'y aura rien pour la partie civile.
La famille de Mathys, présente dans la salle, est accablée.

Si l'affaire, au lieu du pénal avait été traitée au civil, il en serait allé différemment.
La décision du tribunal pénal est conforme au droit.
La peine et la colère de la famille Mathys sont compréhensibles.
Qui est responsable de cet imbroglio?
Mais où sont la morale et le bon sens dans cette histoire?

C'est cela aussi la justice en France.



9 septembre

Menace terroriste !
Bureaux d'accueil du Palais de Justice de Boulogne sur Mer. Un homme, taille moyenne, vêture moyenne, âge moyen, un monsieur Toulemonde, fait son entrée. Il a l'air très contrarié. Au fonctionnaire qui le reçoit il déclare qu'il veut porter plainte pour harcèlement terroriste mais qu'au commissariat on refuse de recevoir sa plainte. Le fonctionnaire lui propose de lui fournir un formulaire… L'homme n'est pas venu pour cela, il veut savoir comment il doit s'y prendre, maintenant, car son harceleur est un terroriste (sic) et menace de le tuer. Le fonctionnaire confirme que la seule chose qu'il puisse faire pour lui c'est de lui fournir un formulaire. L'homme concède à prendre la feuille, prend un stylo, s'apprête à la remplir.. Puis il replie le document et s'en va. Une fois dans le hall il glisse encore cette confidence: “Ma vie est menacée, je m'en vais déménager et partir à l'étranger.” 
On n'en saura pas davantage.
Scène de la vie de tous les jours au Palais de Justice.

 

8 septembre: Tristes témoignages d'une époque violente

Tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer,  brefs regards sur ce qui va s'y jouer les trois jours prochains, du 9 au 11 septembre. Un peu plus d'une soixantaine d'affaires différentes vont y être appelées. Elles témoignent de notre époque.
Une dizaine vont concerner une aide au séjour irrégulier en France. Sauf s'ils arrivent sous bonne escorte, les “passeurs” ont peu de chance de se présenter, ce qui ne veut pas dire que le tribunal ne siègera pas pour les juger. 
Vols et recels et autres escroqueries verront comparaître une dizaine d'individus dont un fameux trio. Un trio à qui il est reproché une escroquerie en bande organisée pour des faits commis entre janvier et novembre 2023. Pour juger ces faits, le tribunal a également convoqué une cinquantaine de victimes censées être, sinon témoins, du moins parties civiles. A supposer que seule la moitié d'entre eux se présente à l'audience, on n'ose pas imaginer comment ces gens vont pouvoir être entendus ni dans quelles conditions. C'est pourtant la règle. Bon courage aux témoins et surtout aux magistrats.
Car il n'en auront pas fini avec cette délinquance qui rend, aujourd'hui plus qu'hier, la vie difficile aux simples citoyens. 

Entre une triste affaire de pédo-porno, une autre de voyeurisme filmé, de plus banales conduites sous stupéfiants ou autres délits de fuite, les juges vont aussi devoir examiner, souvent dans le détail, donc en entendant les victimes et témoins, vingt-quatre affaires de violences. Oui, vingt-quatre! Violences sur conjoints, violences sur enfants ou encore violences en réunions. La violence de tous les jours. Le mal du siècle. A noter que parmi la vingtaine de comparants, trois (seulement!) seront des comparantes. 

Question, quand on a été confronté toute une semaine à ces malheurs qui frappent notre société, comment fait-on le soir ou le week-end pour récupérer?