ÉPILOGUE D'UNE QUERELLE PICROCHOLINE

D'anciens propos d'A. Golliot sont à l'origine d'un tonnerre d'applaudissements à l'issue d'un conseil municipal présidé par F. Cuvillier

La presse locale et les réseaux dits sociaux ont beaucoup glosé sur cette histoire de date. Pensez donc, le maire de Boulogne/mer avait programmé la réunion du conseil municipal au jour et à l'heure où son probable futur adversaire à la prochaine élection municipale s'apprêtait à annoncer sa candidature. Qui, dans cette histoire avait joué avec malice? C'était le débat du moment. Bien qu'en y réfléchissant un peu, la réponse ne faisait pas de doute. La question avait néanmoins éveillé les passions et les polémiques. Restait l'autre question: qui allait en tirer profit?

Ce mercredi, à 19h08, après avoir fait respecter une minute de silence en la mémoire de deux figures locales disparues, Frédéric Cuvillier, en la salle du conseil, présentait la première délibération à l'ordre du jour. A 19h10, dans la salle de la Faïencerie, Antoine Golliot, après avoir salué les invités de son meeting s'apprêtait à prendre la parole. Le suspense commençait.

Un quart d'heure plus tard, après s'être très gentiment moqué des questions bien peu pertinentes de son opposition écolo, le maire abordait déjà la douzième question à l'ordre du jour, toutes les précédentes ayant été adoptées à l'unanimité.
Pendant ce temps, le potentiel futur candidat, face à un public bien élevé et attentif, commençait à énumérer ce qui, à son point de vue, faisait défaut à Boulogne.

A 7h38, dans la salle du conseil municipal, alors que le maire s'apprêtait à faire voter la création d'un emploi de responsable des affaires juridiques, un conseiller majoritaire croyait utile de prendre la parole pour dire tout le bien qu'il pensait des actuels personnels qui géraient ces dossiers. Ce qui n'était pas le meilleur argument en faveur du projet débattu. Au même moment à la Faïencerie, à défaut d'un juriste c'est de la création d'une vraie police municipale que le possible candidat RN entretenait son auditoire.

A 7h45, à la Faïencerie, A. Golliot expliquait pourquoi des caméras couplées à un service chargé de la vidéo surveillance pour observer en direct les images, figuraient dans ses projets. À l'hôtel de Ville une élue écologiste s'abstenait, enfin, de voter une délibération, évitant ainsi que le maire puisse tirer profit de voir ses 37 délibérations adoptées à l'unanimité.

A 7h57, , Antoine Golliot annonçait qu'il serait candidat à l'élection municipale boulonnaise en mars 2026. l'insoutenable suspense prenait fin. Le public, conquis d'avance, applaudissait sagement.
A 7h59, après avoir déclaré que la séance était close, Frédéric Cuvillier y ajoutait sa conclusion personnelle. Et sans que côté public on s'y attende, le maire rappelait des propos que son prochain adversaire aurait tenus quelques mois plus tôt.
A cette annonce, l'ensemble des élus se levait pour applaudir à tout rompre.
Rideau!

 

Note à benêts: Il n'est peut-être pas inutile, pour une bonne compréhension de ce qui précède, de préciser que F. Cuvillier, dans sa conclusion, avait fait de notre champion du monde, Jimmy Gressier, le meilleur  ambassadeur de Boulogne. Et du Chemin Vert, là où Jimmy a grandi. Et le maire d'ajouter que c'était la meilleure réponse à apporter à des propos qui avaient été tenus dernièrement dans cette enceinte, visant ainsi, sans même citer son nom le conseiller d'opposition A. Golliot.
Le coup était bien monté. Comme un seul homme, les élus et le personnel présents se levèrent et claquèrent longuement et fortement des mains.
La campagne électorale venait de commencer. Elle promet.
L'épisode de la confusion des dates était déjà loin derrière.
 


Bien entendu nous reviendrons prochainement plus en détail sur chacune de ces deux manifestations.