Sécurité prochaine contre insécurité actuelle

Sera-ce le mantra du candidat Antoine Golliot?


Ils étaient environ cent cinquante, selon un observateur, et une bonne centaine et demi, selon les organisateurs, à assister à la première réunion pré-électorale du désormais candidat Antoine Golliot à la prochaine élection municipale boulonnaise. Pour le député Rassemblement national, ce sera sa troisième tentative pour siéger à l’hôtel de ville ailleurs que sur les bancs de l’opposition.  

Pendant une petite heure, devant un drapeau tricolore illuminé, A. Golliot a tracé, face à un public attentif et bon enfant, sa vision du Boulogne d’aujourd’hui en opposition avec celle qu’il envisage pour des lendemains plus enchanteurs.  

Pour les points négatifs énumérés ce soir là, rien de nouveau sous le soleil. Les commerces qui ferment, des immeubles en manque d’entretien, des rodéos nocturnes, une certaine insécurité, un théâtre à la rénovation extérieure qui fait fi du passé…. 
Ont suivi les éternels lieux communs sur les « atouts immenses de notre ville, avec la mer, des sites reconnus, des atouts touristiques comme Nausicaa mais aussi économiques avec le port et la zone de Capécure… » Sans oublier, bien sûr « une population fière et courageuse ».


Ajoutons-y, pour faire bonne mesure , des pierres dans le jardin de la municipalité sortante, laquelle, selon l’orateur du soir, « se contente de faux semblants et d’opérations vitrines sans apporter de changement à la réalité du quotidien ».  
Pour ce qui est de l’avenir, le candidat Golliot se montre prudent car il ne croit pas aux miracles. Il a d’ailleurs une formule à laquelle même ses adversaires sortants pourraient accorder un brevet de lucidité: « Une ville ne se reconstruit pas en un claquement de doigts, ni avec des promesses creuses répétées à chaque élection ». Imparable.  

Alors, par exemple, en guise de promesses en reliefs, le député RN, qu’une insécurité grandissante semble interroger, propose d’installer à Boulogne un vrai système de vidéo surveillance, avec un poste d’observation en vision directe, en lien avec une vraie police municipale sur le terrain. Dans la salle, on approuve silencieusement en hochant la tête. Le candidat a visé juste.


L'essentiel étant dit, il ne restait plus à Antoine Golliot qu’à confirmer publiquement qu’il sera bien candidat à l’élection municipale de mars prochain dans la ville portuaire. Et se faire applaudir par une salle attentive et réservée à la fois grâce à un public composé majoritairement d’électeurs ayant au moins déjà vécu sous une dizaine de municipalités différentes. Alors, même si on ne leur en refait pas,  l’insécurité, ça leur parle…  

A l’évidence, sécurité prochaine contre insécurité actuelle, ce devrait être le leitmotiv du candidat Rassemblement national dans sa tentative de conquête de la mairie de Boulogne-sur-mer.