L'EDITO DU DIMANCHE:
Prenons quelques minutes de réflexion, dans le monde qui nous entoure c'est déjà du luxe.
Prenons au hasard un de nos cinq cents et quelques députés. Qu'importe, lequel, appelons le C. Moiqueux.
Est-ce qu'avant qu'il (ou elle) s'engage en politique, les gens auraient spontanément pensé à elle (ou à lui) pour devenir leur porte parole? Cela avait très peu de chances d'arriver.!
Dans l'absolu, comme porte parole, on aurait pu penser à notre médecin, un homme dévoué et proche de ses patients, à notre ancien instituteur, un type droit et cultivé, à notre boulanger, celui qui depuis trois décennies se lève tous les matins à trois heures pour faire notre pain, à notre voisin retraité qui s'est spontanément présenté pour nous aider lors de notre emménagement, à notre cousin Gaspard, un ancien marinier qui nous fait rire avec son bon sens terre à terre lors des repas de famille, ou encore à nous-même parce que on n'est pas plus bête ni moins honnête qu'un autre après tout.
Bref on aurait pensé à plein de gens sauf à C. Moiqueux.
Alors pourquoi a-t-on a voté pour celui-ci? Parce qu'on n'avait le choix qu'entre lui et moins bien (ou pire) que lui. C'était quasiment un choix par défaut, en quelque sorte. On l'a oublié. Lui aussi qui se drape désormais dans son écharpe tricolore et son arrogance d'avoir été désigné dé-mo-cra-ti-que-ment.
Comique!
Tiens, pendant que nos guignols de la république s'amusent entre eux à savoir qui qu'a la plus petite (il y a longtemps que l'on ne parle plus de grandeur dans ce milieu), un peu partout en France…
Un peu partout en France, il y a des hommes et des femmes qui, eux, arrivent à se trouver une majorité pour prendre des décisions qui vont engager la vie de leurs semblables pour les dix ou quinze prochaines années.
Ces gens, lorsqu'ils sont à la tâche, doivent décider entre eux, et sans trop perdre de temps, de quel côté va pencher la balance. Ils agissent dans le sens de l'intérêt commun. Sans avoir essayé de séduire qui que ce soit. Sans mentir, sans arrière pensée, uniquement en leur âme et conscience. Et sans percevoir pour ce faire, une jolie rente de situation.
Ces hommes et ses femmes, ce sont les jurés d'assises.
Et vous savez quoi? Personne ne les a élus. Ils sont tous tirés au sort à partir des listes électorales. Et c'est pourtant entre leurs mains que l'on remet l'avenir de la vie d'autres citoyens... Çà, c'est de la démocratie!
Cela ne donne-t-il pas à réfléchir..?
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